À l’instar de l’historienne et biographe Patricia Simpson et de la théologienne Lorraine Caza qui dans leurs ouvrages respectifs consacrés à Marguerite Bourgeoys en soulignent et « l’audace des commencements » et « la vie voyagère », ce cours revisite la fondation de Ville-Marie à travers le destin et l’audace inouïe de ces femmes et hommes d’exception contemporains de la native de Troyes.

Instigateur de la fondation de Ville-Marie, Jérôme le Royer de la Dauversière nous conduira à découvrir à la fois le personnage de Jeanne Mance et celui de Paul Chomedey de Maisonneuve. Et puisque ces fondatrices et fondateurs ont croisé à la fois Madame de la Peltrie et Marie de l’Incarnation dans la ville de Québec, le cours circonscrira, autant en amont qu’en aval de la fondation de Ville-Marie, les influences personnelles et spirituelles qui ont contribué à ériger Montréal. Pour exemple : Madame de la Peltrie n’a t-elle pas été influencée dans son choix missionnaire par Monsieur de Vincent, mais aussi par son désir de retrouver Jeanne-Mance ? Et Marguerite Bourgeoys par sa rencontre historique avec Paul Chomedey de Maisonneuve ?

Au lendemain des fêtes du 375e anniversaire de Montréal, ce cours n’a donc rien à voir avec un quelconque essai destiné à conforter les nostalgies du temps passé. Présentant un à un chacun de ces fondatrices et fondateurs plus ou moins directs de Ville-Marie, nous relirons l’histoire en prenant en compte les apports spirituels de l’École Française (ou bérullienne) du XVIIe siècle, jusqu’à nous conduire à ce que l’histoire nomme les « 4 grands », mais aussi ces personnages moins connus et pourtant si riches comme Jeanne Le Ber.

Ainsi donc, nous reconnaitrons deux parties distinctes à ce cours. La première partie, tout en assumant des moments d’histoire fondamentaux indispensables pour saisir les traits essentiels de la fondation de Ville-Marie, s’attachera à présenter les personnages susnommés et plus encore. La seconde partie, amorcée après la semaine de lecture, développera des thématiques transversales du charisme de chacune de ces icônes de la nouvelle-France : les intuitions spirituelles de l’école bérullienne, la place des associations dans la fondation de Ville-Marie (pensons par exemple à la Société de Notre Dame à Paris, à l’Association des Bons Amis, à la Société de Montréal, etc.), le lien avec le modèle ecclésial proposé dans les Actes des Apôtres (Ac 4, 32), la Sainte-Famille, etc. Et ce sera à partir de ces thématiques que le cours apportera sa richesse prospective en termes culturels sociaux et ecclésiaux.