Ce séminaire propose une introduction à la sociologie politique de l’action collective qui, après avoir longtemps été marginalisée en raison de la nature non-conventionnelle, ou non-instituée, de son objet, constitue aujourd’hui un des sous-champs de la science politique. Ce séminaire abordera des travaux théoriques et des cas d’étude empiriques tant historiques que contemporains permettant une première familiarisation. Pour ce faire, chaque séance est organisée autour d’une question centrale qui guidera les lectures et discussions.
Plusieurs choix orientent le programme de ce séminaire. Tout d’abord, il s’agira d’étudier l’action collective au sens large du terme (résistances, mobilisations collectives, mouvements sociaux, etc.), et de replacer l’étude de cet objet dans une réflexion plus globale sur le conflit social et l’engagement militant. Ensuite, si l’étude de l’action collective est menée sous l’angle de la science politique, elle restera ouverte aux autres disciplines de sciences sociales (histoire, sociologie, anthropologie ou études de genre). Enfin, sans prétendre à l’exhaustivité, les cas d’étude retenus sont issus de différentes réalités sociales des pays du Nord comme du Sud, et leurs mises en miroir seront encouragées.
Ainsi, ce séminaire poursuit plusieurs objectifs. Tout d’abord, il s’agira de former les étudiant·es aux outils théoriques et analytiques de la sociologie politique de l’action collective. Sur la base de cette cartographie des savoirs et des questionnements, les étudiant·es pourront acquérir une meilleure compréhension de l’action collective. Elles et ils seront ensuite encouragé·es à s’approprier ces outils pour développer leur propre analyse de cas d’étude, et réaliser une enquête empirique sur une action collective de leur choix. De manière générale, ce séminaire est pensé comme un espace pour acquérir et développer des compétences analytiques, rédactionnelles et oratoires.